Hong Kong, souvenirs de voyages de 2016 et 2018
J'étais fasciné dès l'adolescence par une mégalopole imprécise. Des années plus tard, j'ai retrouvé à New York un peu de ce sentiment, mais ce n'était pas tout à fait ça. J'ai pensé que Tokyo pourrait répondre à mes attentes et tant d'autres choses au Japon m'ont séduit... Arrivé à Hong Kong, j'ai compris que j'avais trouvé cette mégalopole imaginée.
J'ai peint ces aquarelles entre 2019 et 2020, alors que j'apprenais à dessiner. Je les livre ici comme des illustrations imprécises de souvenirs chéris d'une Hong Kong qui a déjà changé depuis...
Vue depuis l'hôtel Cordis, 9 novembre 2016
Un jour de novembre 2016, nous avons donc pris un taxi pour nous conduire depuis le terminus de la navette express jusqu'à Kowloon. Au sortir du tunnel, les tours se sont dressées sous un ciel gris pâle, et nous avons parcouru des rues grouillantes jusqu'à notre hôtel de Mong Kok. En regardant les immeubles denses et les rues en contrebas, depuis la fenêtre de notre chambre, j'ai su que ma ville imaginaire existait bien quelque part.
Rues de Mong Kok, 8 novembre 2016
Dès le premier soir, une pluie tiède est tombée en même temps que la nuit, dédoublant sur le sol la forêt de néons et de panneaux suspendus. Nous avons parcouru des passerelles piétonnes surélevées, profitant de l'abri et de la vue sur les néons.
Entre Fat Yuen St et Argyle St, 5 mai 2018
Je prolongeai ma fascination pour la mégalopole en 2018. J'avais abandonné ma valise dans mon appartement de location (j'étais arrivé trop tôt et je devais attendre un peu) et j'ai descendu les rues grouillantes de Mong Kok, retrouvant avec plaisir les couleurs caractéristiques des immeubles de Hong Kong, vert bouteille, ou jaune et rose délavé.
Ladies Market, 5 mai 2018
Je retrouvai au hasard de ma marche le Ladies Market, le long de Tung Choi Street : la foule se glissait entre les étalages, encadrés de leurs bâches en plastique bleu caractéristiques, surmontées de rayures blanches ou rouges.
Etalages, 9 novembre 2016
Même un acheteur aussi peu compulsif que moi ne peut ignorer qu'Hong Kong est une ville de commerce : ces échoppes pliables remplissent les rues temporairement piétonnes, elles-mêmes implantées devant les enseignes de boutiques étroites. Je me suis demandé si les magasins situées dans les bâtiments ne souffraient pas de cette concurrence, en plein sur leur palier !
Boutique, 9 novembre 2016
Rues de Mong Kok, 5 mai 2018
Malgré la fatigue du voyage et la touffeur déjà bien présente au mois de mai, je suis sorti chaque soir admirer ces enseignes en néons dont je ne me lasse jamais. Elles semblent condamnées à disparaître, remplacées par des LED plus économiques mais bien moins poétiques.
Petit temple, 6 mai 2018
Je sortais d'un des immeubles les plus denses de Hong Kong, le Yick Fat building. Juste derrière, ce petit temple marquait le début d'un chemin de pélerinage sur la montagne que je découvrais avec bonheur (malgré ma fascination urbaine).
Vue sur la ville depuis la forêt, derrière Quarry Bay, 6 mai 2018
Au hasard de ma marche, la ville lontaine a soudain émergé, entourée de forêts. La zone construite n'est que peu étendue et très vite, la végétation gagne. Je me trouvais sur l'île de Hong Kong au sud, principalement montagneuse, dont seule une frange de terre d'à peine un kilomètre de large est construite (ce qui explique la densité des immeubles). Au nord, seule la zone relativement plate de Kowloon est remplie d'un quadrillage dense des rues qui rappelle Manhattan, et les constructions cessent à l'approche des petites montagnes des New Territories, plus au nord.
Coup de téléphone, Mong Kok, 5 mai 2018
Bus à Mong Kok, 10 novembre 2016
Les mini bus étiraient leur file dans le chaos des rues rectilignes de Mong Kok. Je restais longtemps sur les passerelles piétonnes pour les admirer, entre la multitude d'enseignes suspendues. L'endroit me plût tellement que j'en fis mon repaire lors de mon second voyage en 2018.
Hong Kong, Fa Yuen St
Wellington Street
Une vision inspirée des lampes rouges suspendues en devantures des boutiques.